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Gabon D'abord

7 juillet 2010

Immigration clandestine = Dictateurs en Afrique,

Immigration clandestine = Dictateurs en Afrique, soutenus par certains pouvoirs occidentaux: quelle hypocritie!!!

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7 juillet 2010

Le Gabon: de père en fils, élections truquées

3 avril 2010

On a testé l'iPad d'Apple, un ordinateur qui fait oublier l'ordinateur

source: 01net

L'iPad se décline en six versions qui ne se différencient que par leur capacité mémoire (16, 32 ou 64 Go) et par leur méthode de connexion à Internet : via une simple liaison Wi-Fi, à l'instar de l'iPod Touch, ou par une connexion cellulaire de type 3G+, une option facturée 130 dollars. Le modèle de base (16 Go et Wi-Fi) revient ainsi à 500 dollars contre 630 dollars pour sa version Wi-Fi et 3G+. A noter que l'option 3G+ doit être commandée avec l'iPad : elle ne peut pas être ajoutée par la suite. Aux Etats-Unis, AT&T a été retenu par Apple pour offrir un service 3G pour l'iPad. Selon l'accord conclu entre les deux protagonistes, la formule proposée par AT&T est sans engagement : l'utilisateur pourra résilier son abonnement à tout moment. Le coût de l'abonnement s'élève à 14,99 dollars par mois pour 250 Mo de données. Si les tarifs américains sont acceptables, qu'en sera t-il en France ?

L'iPad est l'antithèse du netbook : il n'est pas multitâche, il reste mono utilisateur et n'accepte que des logiciels préalablement validés par Apple et disponibles uniquement via son site App Store. C'est également un système fermé : rien n'est prévu pour lui ajouter de la mémoire ou lui connecter des périphériques aussi répandus qu'une imprimante. Même sa batterie ne peut pas être remplacée par un particulier...

Cette rapide comparaison ne plaide pas en faveur de l'iPad. Mais, à y regarder de plus près, l'iPad n'est pas si mal pourvu. D'abord, il est magnifique à regarder : il est bien plus beau que le plus esthétique des netbooks ! Ensuite, L'iPad repose sur un environnement logiciel spécifiquement développé pour lui et ses cousins germains, l'iPhone et l'iPod Touch. Sa prise en main est pratiquement immédiate. Par ailleurs, les dizaines de milliers d'applications développées pour la famille iPhone/iPod Touch/iPad exploitent à merveille ses caractéristiques matérielles : elles fonctionnent vite et bien, occupent peu de place en mémoire et sont, dans leur immense majorité, extrêmement bon marché.

Toutes ces considérations, jusque-là théoriques faute de disponibilité de l'iPad, résistent-elles à l'épreuve des faits ? Pour en avoir le cœur net, nous avons testé l'un des tout premiers iPad Wi-Fi avec 32 Go de mémoire.

L'iPad et Internet

L'iPad intègre Safari, le navigateur Internet développé par Apple. Nous l'avons essayé sur une connexion Wi-Fi au standard 802.11g, le plus répandu chez les particuliers, avec un débit largement suffisant pour regarder sans encombre des petites vidéos en ligne aux formats Quicktime ou Windows Media.
La navigation sur l'Internet s'est révélée étonnamment aisée et naturelle : si l'écran tactile de l'iPad et son clavier virtuel n'ont pas fait preuve d'une supériorité déterminante face au clavier et touchpad d'un ordinateur portable, ils n'ont pas non plus démérité. Nous regrettons, en revanche, que Safari ne gère pas les onglets, une lacune qui complique le passage d'un site web à l'autre. Mais le principal handicap de Safari est son incompatibilité avec Adobe Flash, la plateforme logicielle multimédia la plus répandue pour animer les pages web. Nombre de sites Internet font appel à Flash, notamment pour la diffusion de vidéos. Cette absence de compatibilité est due officiellement à des raisons techniques : Flash serait lent et très « bogué » au point de souvent « planter » les ordinateurs qui l'utilisent. Ce n'est pas entièrement faux, bien que nettement exagéré. Il faut savoir que les conditions d'utilisation du kit de développement pour l'iPhone (iPhone SDK Agreement point 3.3.2) interdisent explicitement aux développeurs d'ajouter du code « allogène » dans leurs applications, fermant ainsi la porte à Flash, mais aussi à d'autres technologies telles que Java de Sun et Silverlight de Microsoft. Safari accepte en revanche d'exécuter du code écrit en Javascript, ce qui est bien le moins qu'un navigateur puisse faire.

Mais la situation n'est pas figée : les normes évoluent très vite sur Internet. On parle déjà de l'HTML 5.0 qui, entre autres avantages, pourrait remplacer complètement Flash pour l'animation des pages web. Malheureusement, HTML 5.0 est dirigé par un comité regroupant nombre d'acteurs majeurs d'Internet : son élaboration progresse à un train de sénateur, au point que l'on n'attend pas de mouture définitive d'HTML 5.0 avant... 2022. Certaines de ses fonctionnalités sont d'ores et déjà plus ou moins implémentées selon les versions des navigateurs Internet existants.

L'iPad et la bureautique

Lors du lancement officiel de l'iPad par Steve Jobs, celui-ci avait fait venir Phil Schiller, le grand patron mondial du marketing chez Apple, pour qu'il fasse la démonstration d'iWork pour iPad. iWork est dans le monde Apple ce que Microsoft Works est dans celui de Windows : une panoplie d'applications bureautiques aux fonctionnalités limitées quand on les compare à celles de Microsoft Office, mais suffisantes dans le cadre d'un usage domestique. iWork s'articule autour de trois produits vendus séparément au prix modique de 9,99 dollars : Keynote (pour des présentations), Numbers (feuille de calcul électronique) et Pages (traitement de textes.)

Numbers et Pages peuvent être utilisés indifféremment dans les modes portrait et paysage alors que Keynote ne fonctionne qu'en mode paysage. A l'usage, il est préférable de travailler avec l'iPad placé horizontalement, le clavier virtuel devenant alors nettement plus confortable en occupant la largeur de l'écran. Ces trois applications ont été optimisées pour l'écran multitouch de l'iPad et se révèlent très simples à utiliser. Quand il est nécessaire de saisir du texte, le clavier virtuel apparaît automatiquement à l'écran. Dommage qu'il soit dépourvu du dispositif de vibration, le fameux « haptic feedback », que l'on trouve généralement sur les téléphones mobiles : cela ajouterait considérablement au confort de saisie. Il y a un côté ludique à bouger les doigts dans tous les sens sur la surface de l'écran et l'on peut réellement travailler affalé sur son canapé. Le système d'exploitation de l'iPad n'étant pas multitâche, ces trois applications ne peuvent pas cohabiter simultanément en mémoire, ce qui ne nous a pas vraiment gênés en raison de la petite taille de l'écran de l'iPad qui ne le prédispose pas à un système multifenêtré. Elles peuvent importer des fichiers de Microsoft Office et iWork'09. En revanche, seul Pages est capable d'exporter au format Word : Numbers et Keynote n'exportent qu'aux formats iWork'09 et PDF. Une limitation qui ne facilitera pas l'adoption de l'iPad en entreprise, royaume des fichiers Excel et PowerPoint.

Une fois le document terminé se pose la question de son impression. Comment imprimer depuis l'iPad, sachant qu'il est dépourvu de port USB ? Dans le cadre de notre essai, nous avions accès à un réseau local sans fil raccordant cinq ordinateurs entre eux, dont l'un était connecté à une imprimante laser couleur Hewlett-Packard. Nous avons d'abord essayé le Wireless Printing App pour iPhone, une application gratuite développée par HP. Malheureusement, cette dernière ne fonctionne qu'avec les modèles à jet d'encre de HP et a été conçue pour l'impression d'images uniquement. Nous nous sommes ensuite tournés vers Print, une application vendue 2,99 dollars. Celle-ci, dans sa version actuelle, n'imprime que le contenu de pages Web, de photos et des contacts. Nous avons alors installé ClipPrinter, vendu 4,99 dollars. Bingo ! Cette application devrait être fournie en standard avec l'iPad car elle résout tous les problèmes d'impression et de partage de fichiers. Les aficionados du système D pourront toujours sauvegarder le document au format PDF, l'envoyer par email à l'un des ordinateurs du réseau puis l'imprimer depuis ce poste : ça marche à tous les coups. Mais la solution la plus élégante réside dans le « clouding », à savoir le partage des données et des ressources depuis l'Internet. Apple a développé une version en ligne d'iWork, appelée iWork.com, accessible depuis n'importe quel poste de travail, qu'il soit PC, Mac ou iPad. iWork.com est actuellement en phase beta et gratuit d'accès. Quand il sera finalisé, il sera proposé via un abonnement dont les modalités n'ont pas encore été communiquées. L'utilisateur peut envoyer depuis l'iPad ses documents sur iWork.com pour ensuite les imprimer depuis n'importe quel ordinateur.

En matière de messagerie électronique, l'iPad supporte IMAP, POP3, Gmail, Yahoo, MobileMe ainsi que Microsoft Exchange, ce qui intéressera particulièrement ceux qui souhaitent suivre leur courrier pro. L'application chargée du courrier électronique exploite parfaitement la taille de l'écran : la rédaction et la lecture des mails en sont grandement facilitées mais il n'en demeure pas moins que la rédaction de longs mails depuis le clavier virtuel s'apparente vite à un calvaire. Et l'application Mail de l'iPad ne permet aucun enrichissement : les mails sont envoyés en mode texte simple, ce qui leur confère une austérité surannée.

En dépit des efforts méritoires d'Apple sur iWork, la bureautique n'est pas le point fort de l'iPad. Lorsqu'il s'agit de saisir de longs textes, nous recommandons l'achat de l'iPad Keyboard Dock (69 dollars) qui combine un socle pour l'iPad et un clavier, ou bien le clavier Bluetooth d'Apple (également 69 dollars) qui fonctionne parfaitement avec l'iPad. En revanche, aucune souris n'est prévue pour l'instant : l'absence de cet accessoire se fera ressentir durement auprès de ceux qui font beaucoup de saisie et seront agacés par les va-et-vient incessants entre le clavier et l'écran tactile. Mais peut-être devraient-ils s'orienter vers un netbook...

L'iPad et le multimédia

Parlons d'abord un peu technique. Pratiquement tous les ordinateurs portables d'aujourd'hui sont équipés d'un écran du type TN LCD (Twisted Nematic LCD), une technologie à la fiabilité éprouvée et peu coûteuse. Elle s'est perfectionnée au fil du temps, notamment dans la vitesse de rafraîchissement de l'écran (en moyenne de 2 à 5 millisecondes), mais elle pèche toujours par un angle de vision limité, un faible contraste et une reproduction limitée des couleurs, la palette des couleurs plafonnant à 262 144 couleurs simultanées. On parle d'un affichage en 6 bits. Pour reproduire les couleurs manquantes, l'écran fait appel à un procédé connu sous le nom de « dithering », ou tramage, avec des effets secondaires visibles tels que le moirage. L'iPad, lui, est doté d'un écran de type IPS (In-Plane Switching) qui présente deux avantages essentiels sur le TN : un angle de vision plus large (jusqu'à 178°) et une grande fidélité dans la reproduction des couleurs, l'écran étant capable d'afficher simultanément jusqu'à 16 ,7 millions de couleurs. On parle d'un affichage en 8 bits. Un écran de type IPS présente toutefois une vitesse de rafraîchissement inférieure à celle du TN (entre 6 et 16 millisecondes), ce qui peut se révéler pénalisant sur certains jeuxrapides, notamment les courses de voitures, et dans le visionnage de films comportant des scènes d'action. Cerise sur le gâteau, l'écran de l'iPad est « oléo phobique », un terme savant pour décrire sa résistance aux traces de doigts : celles-ci n'en restent pas moins visibles...
L'écran de l'iPad reprend à son compte le format 4:3, que l'on aurait pu croire obsolète de nos jours : tous les moniteurs récents et les écrans de netbooks sont en effet en 16:9 ou 16:10. Mais le 4:3 demeure idéal pour les photos réalisées avec des appareils photo numériques dont la plupart exploitent encore ce format.

L'environnement logiciel de l'iPad est sensationnel quand il s'agit de regarder et classer des images. Son application Photos est très agréable d'emploi. Elle permet d'organiser toutes les diapos synchronisées via iTunes par date et événement, mais aussi en fonction des personnes photographiées et des lieux... Hélas, ces deux dernières options de tri ne fonctionnent qu'avec les photos préalablement travaillées sous iPhoto d'Apple (disponible uniquement sur Mac.) Et Photos n'offre aucun outil de retouche. Quant au transfert des photographies vers l'iPad, il se montre des plus laborieux : il faut les synchroniser depuis l'ordinateur auquel est connecté l'iPad à l'aide d'iTunes. Pour se débarrasser de cet encombrant cordon ombilical, Apple propose en option (29 dollars) l'iPad Camera Connection Kit qui se compose de deux adaptateurs, l'un pour lire les cartes mémoires de type SD, l'autre pour relier directement un appareil photo à l'iPad via un câble USB.

Dans le domaine de la vidéo, l'iPad se montre assez ouvert en acceptant les principaux standards du moment : H.264 (jusqu'à 720p à raison de 30 fps), MPEG-4 (640 x 480 pixels avec un débit maximal de 2,5 Mbit/s), M-JPEG (1280 x 720 pixels à 30 images/s) et AVI, ce qui constitue une première chez Apple, sous réserve que le fichier vidéo AVI soit compatible avec le standard M-JPEG. En revanche, le format 4:3 de l'écran montre très vite ses limites quand il s'agit de regarder un film récent conçu pour le 16:9 : les deux bandes noires horizontales sont franchement frustrantes.

Moyennant un kit facturé 29 dollars, l'iPad peut être relié à un moniteur doté d'une prise VGA. Celle-ci devient de plus en plus rare, les écrans d'aujourd'hui privilégiant maintenant le DVI. En fait, ce kit VGA se destine essentiellement aux projecteurs vidéo employés en entreprise pour réaliser des présentations depuis l'application Keynote. Il est vain d'envisager de relier l'iPad à une télévision HD pour regarder un film téléchargé depuis iTunes. La définition de l'iPad plafonne en effet à 1024 x 768 pixels : projetées sur un écran TV de type HD (1280 x 720 pixels) ou Full HD (1920 x 1080 pixels), les vidéos transmises par le truchement du kit VGA de l'iPad feront pâle figure. Qui plus est, le son n'est pas véhiculé par ce kit : il faudra soit utiliser le haut-parleur intégré de l'iPad, soit connecter un câble audio à la prise casque de l'iPad.

Côté musique, l'iPad démontre tout le savoir-faire acquis par Apple avec ses générations successives d'iPod. On retrouve le même iTunes qui a fait le succès de l'iPhone et de l'iPod Touch. Les formats musicaux reconnus par l'iPad sont les mêmes que sur l'iPhone et l'iPod Touch. En revanche, l'iPad ne comporte qu'un seul haut-parleur. La qualité du son est, disons, médiocre. Pour écouter de la musique, il faudra absolument brancher un casque audio ou faire l'acquisition du Dock iPad, vendu séparément (29 dollars), afin de pouvoir brancher des enceintes via un câble audio, également disponible en option. A noter que l'iPad est livré sans écouteurs.

Quid des jeux ? L'iPhone et, surtout, l'iPod Touch dernière génération se sont révélés d'excellentes plateformes ludiques qui soutiennent aisément la comparaison face aux spécialistes du genre, à savoir la Nintendo DS et la Sony PSP. L'iPad montre les mêmes prédispositions, voire les améliore. Après tout, ce n'est jamais qu'un iPod Touch gonflé aux stéroïdes avec un accéléromètre plus réactif et un processeur plus rapide. Il est compatible avec tous les jeux développés pour l'iPod Touch, lesquels peuvent s'exécuter soit dans leur définition native (320 x 480 pixels) - ce qui leur confère un aspect un tantinet riquiqui - soit dans une définition artificiellement doublée qui sied mieux à l'iPad, mais avec un effet de pixelisation peu seyant. Qu'à cela ne tienne, les éditeurs de jeux se sont d'ores et déjà attelés à la conception de jeux optimisés pour l'iPad : plus d'une cinquantaine de titres sont disponibles dès à présent et le catalogue devrait s'enrichir considérablement dans les prochains mois.

L'iPad et la lecture de livres numériques

Avec l'iPad, Apple se lance à l'assaut des lecteurs de livres numériques par l'intermédiaire de son application iBooks. Celle-ci n'est pas livrée avec l'iPad mais peut être téléchargée gratuitement depuis l'App Store.
Aux Etats-Unis, trois acteurs se partagent l'essentiel du marché des livres numériques : Amazon avec son Kindle, qui se taille la part du lion (près 90% de parts de marché !), Sony avec sa gamme Reader, et Barnes & Noble avec son Nook. Tous ces modèles emploient la même technologie d'affichage, la fameuse encre électronique E-Ink. Celle-ci présente de nombreuses qualités, notamment une excellente lisibilité, surtout en plein jour, ainsi qu'une très faible consommation. En revanche, le rafraîchissement de l'écran est très lent et cette technologie demeure pour l'instant monochrome. En raison de ces limitations, les lecteurs de livres numériques ne sont réellement exploitables qu'avec des livres classiques. Les magazines, les journaux et les pages Web ne sont pas leur tasse de thé...

Suivant en cela Sony et Barnes & Noble, Apple a retenu le format ePub pour ses livres numériques. ePub est l'acronyme d'electronic publication et été mis au point par l'International Digital Publishing Forum. Ce standard est aux livres numériques ce que le MP3 est aux fichiers musicaux. Il accepte aussi bien les livres du domaine public que ceux protégés par un DRM (Digital Rights Management) comme c'est le cas des ouvrages vendus sur l'iBook Store d'Apple.

Actuellement réservé au seul marché américain, l'iBook Store propose des livres numériques à un prix relativement modique (typiquement entre 9,99 et 14,99 dollars). Il permet également le téléchargement de livres gratuits par suite d'un accord passé entre Apple et Project Gutenberg, un site web dédié aux livres tombés dans le domaine public : plus de 30 000 grands classiques sont ainsi offerts gratuitement. L'achat et le téléchargement des livres ne soulèvent pas de difficulté particulière. Nous regrettons toutefois qu'iBooks n'accepte pas les fichiers PDF : seuls ceux au format ePub sont accessibles. Quant aux livres au contenu « inapproprié », c'est-à-dire érotique, voire pornographique, il y a fort à parier qu'Apple, très prude en la matière, en interdira la vente sur iBookstore... Qu'à cela ne tienne : les amateurs du genre pourront contourner cette censure en téléchargeant depuis leur PC ou leur Mac les livres « sulfureux » puis en les synchronisant avec l'iPad via iTunes : une procédure contraignante mais sans surprise, sous réserve que les livres concernés soient libres de tout DRM.

Les livres numériques contenus dans l'iPad sont présentés sous forme d'une bibliothèque virtuelle dont les ouvrages peuvent être organisés par titre, par auteur ou par catégorie. La lecture proprement dite d'un livre numérique se fait dans des conditions de confort excellentes. L'écran couleur de l'iPad est infiniment plus plaisant que celui, terne et grisâtre, du Kindle et consorts. Reste à savoir son impact réel sur la fatigue oculaire, laquelle ne pourra se mesurer qu'après des lectures prolongées. Point positif : un capteur de lumière adapte automatiquement la luminosité de l'écran en fonction de l'éclairage. Une lacune est à signaler : iBooks ne permet pas de lire un livre avec les caractères affichés en blanc sur fond noir, une option bien pratique pour lire au lit sans déranger son conjoint. Les pages se tournent d'un geste du doigt, comme sur un « vrai » livre. Une animation plaisante au début mais lassante à la longue : nous préférerions un changement de page immédiat... Les fonctions de recherche sont excellentes, de même que le marque-pages intégré.

Nous avons été surpris et déçus par l'absence d'un kiosque à journaux numériques. Chaque groupe de presse va en effet développer sa propre application pour lire ses journaux et/ou magazines numériques. Le New York Times a d'ores et déjà son application et d'autres devraient suivre prochainement.

Dans chacun des domaines testés, l'iPad n'a pas spécialement brillé, sauf dans celui des livres numériques. Imaginez un peu : voilà un gadget électronique qui coûte une fortune, ne sait pas bien surfer sur l'Internet faute d'embrasser tous les standards qui y pullulent, arrive laborieusement à créer des documents, ne sait pas téléphoner ni même prendre des photos et, pourtant, nous l'avons adoré ! L'iPad n'est pas simplement un super iPod Touch dont l'écran aurait triplé de taille. Il introduit une nouvelle façon d'approcher l'informatique, infiniment plus naturelle et intuitive que tout ce que nous avons connu jusqu'à présent. C'est le premier ordinateur qui nous fait oublier qu'il s'agit d'un ordinateur. Tout comme l'iPod avait bouleversé le marché des baladeurs musicaux, l'iPad va bousculer celui de l'informatique nomade. En revanche, nous avons été franchement agacés par le nombre de kits disponibles en option et qui s'excluent mutuellement. Il manque en fait un « iDock universel » qui permettrait simultanément de recharger l'iPod depuis le secteur, le connecter à des haut-parleurs, lire le contenu d'une carte mémoire SD et relier un appareil photo numérique via un câble USB. Il reste à espérer qu'un tel kit sera vendu dans un proche futur à un prix raisonnable (moins de 100 dollars) par une société tierce spécialisée dans les accessoires pour iPod, iPhone, etc.

20 septembre 2009

Gabon: coup d'état électoral avec l'aide de la françafrique

12 septembre 2009

Gabon:«Ali Bongo, le nouveau-né de la Françafrique »

7p2009source : libération

Une centaine de personnes a manifesté ce samedi à Paris, pour contester l'élection d'Ali Bongo et le soutien que lui accorde la France.

Une fillette s’avance au-dessus de la barrière, une rose blanche à la main, et la tend au gendarme qui lui fait face. Les manifestants de ce samedi, Gabonais pour la plupart réunis à Paris, ont fait dans le symbole. Pour certains vêtus de costumes et de lunettes noires, les quelque 150 manifestants ont joué un cortège funéraire, celui de la mort de la Françafrique - ces relations troubles entre la France et les pouvoirs africains-, dix jours après l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo au Gabon. Les roses blanches devaient même échouer sur le parvis du palais de l’Elysée; c’était sans compter un dispositif policier important, et des barrières, pour contenir le mouvement aux abords de l’avenue des Champs-Élysées.

Dans le cortège, les slogans sont sans équivoque: «La Françafrique, c’est fini». Une pancarte brocarde le ministre des affaires étrangères, «Docteur Kouchner, Dictatologue Sans Frontières», alors que Robert Bourgi, conseiller Afrique officieux de Nicolas Sarkozy, qui a fait état sans scrupules de la nature de ses relations avec les chefs d’Etat africains il y a quelques jours, est lui aussi au centre des quolibets. Ali Bongo, récemment élu et contesté à la tête du Gabon, est considéré comme «le nouveau-né de la Françafrique».

, explique Renée Clément, qui organise le rassemblement. Il est pour eux le symbole de la Françafrique, qui aurait poussé Ali Bongo au pouvoir. Ce qui a été l’événement de trop, à leurs yeux. Alors quand Nicolas Sarkozy félicite son nouvel homologue, il est vu comme un complice. «Il faut que Sarkozy ait un positionnement franc. Il conteste l’élection en Iran, et pas au Gabon, alors que c’est la même chose: un vol», s’indigne M. Mengoune, de la Diaspora Gabonaise Unie.

«Je trouve inconcevable que la France n’ait pas pris plus de distance avec Bourgi, qu’elle ne condamne pas ses propos»

A côté de là, des hommes prédisent l’explosion de la francophobie, au Gabon. «De plus en plus de Gabonais ont le sentiment que leur pays est occupé par la France, explique Jules-Florent. Vous allez tout perdre.» Guy, l’étudiant qui s’était mis en grève de la faim devant l’ambassade du Gabon à Paris, est aussi de la partie. Il a mis fin à son action. «On ne voulait pas lui faire prendre de risque pour sa santé», explique Michael. «Le combat va être long.»

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12 septembre 2009

Gabon : Pour les Etats-Unis, le processus électoral n’est pas achevé.

source:gabon info

obamaLes Etats-Unis appellent à réagir « avec calme »

Les Etats-Unis ont appelé jeudi « les partis et les citoyens gabonais à réagir dans le calme aux résultats » de l’élection présidentielle dans ce pays, a annoncé le département d’Etat.

« Nous appelons tous les partis à faire respecter le processus démocratique et à observer les procédures électorales établies », a affirmé Philip Crowley, un porte-parole, au cours du point de presse quotidien de la diplomatie américaine.

« Nous demandons fermement aux partis et aux citoyens gabonais de réagir dans le calme aux résultats », a-t-il aussitôt ajouté.

Interrogé sur le fait de savoir si Washington reconnaissait le résultat du scrutin, M. Crowley a répondu : « Je ne crois pas que nous ayons établi notre jugement, nous ne pensons pas que le processus soit achevé. »

9 septembre 2009

Sarkozy raillé pour ces félicitations à Ali Bongo

9 septembre 2009

Gabon: Les élections ont toujours été trucquées

8 septembre 2009

Coup d'état électoral au Gabon: la diaspora gabonaise se mobilise

manifMANIF A PARIS

SAMEDI 12/09/2009 - GRAND SIT-IN A 13H

Pour dénoncer le coup d'état électoral
Rendre hommage aux premières victimes de la liberté
Exiger le rétablissement de l'ordre républicain

INVITES
Tous les gabonais,
Africains, amis du Gabon
Défenseurs des valeurs citoyennes et républicaines

LIEU

Le lieu de la manifestation sera précisé le mercredi 09/09/09

POURQUOI MANIFESTONS-NOUS ?

Nous, diaspora gabonaise, manifesterons pour:

1. Rappeler que les résultats des élections présidentielles du 30/08/2009 sont "faux",

2. Rappeler que la CENAP (Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente) n'a pas fait son travail jusqu'au bout,

3. Exiger que la reprise de la procédure de confrontation des procès verbaux (PV) remontés des régions et détenus par les 18 candidats et ceux envoyés par les gouverneurs à la CENAP aille à son terme,

4. Informer l'opinion gabonaise et l'opinion internationale que les membres de la CENAP issus de l'opposition vivent dans l'insécurité,

5. Dénoncer la présence au Gabon de forces venues de l'extérieur ("force de 3ème catégorie"),

6. Rendre hommage aux premières victimes (morts, blessés, opprimés...) du combat pour la liberté,

7. Exiger la démission immédiate de Madame MBORANTSOUO, présidente de la cour constitutionnelle. Cette dernière, devenue illégale dans l’exercice de ces fonctions (article 89 de la constitution)- du fait de plus de deux mandats autorisés par la constitution - est également associée à une présomption de validation des fraudes électorales.


DEROULEMENT DU SIT-IN

Les détails du rassemblement seront précisés le vendredi 11/09/2009. Alternativement, il y aura :

1. des discours des membres de la plate forme de veille et d'actions pour la transparence électorale,

2. des discours des représentants en France des candidats à l'élection du 30/09/2009,

3. des discours libres de témoignages des illégalités et irrégularités constatées lors du processus électoral par les compatriotes,

4. des discours de soutien des représentants des associations, ONG, représentants de partis politiques français, défenseurs des valeurs citoyennes et républicaines,

5. de la musique et des chants patriotiques gabonais.


Pour la Diaspora Gabonaise,
La plate forme de veille et d'actions pour les élections libres et transparentes
Paris le 5 septembre 2009
http://www.gabon2009.org/#/manif20090912/3261250

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URGENT!!! URGENT!!! URGENT!!!
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Journée MONDIALE d’action samedi 12 septembre

Bonjour,

journée MONDIALE d’action le samedi 12 septembre:

- manif à Paris devant l’Elysée, manif à Bordeaux,

– manif à Toulouse devant le consulat des Etats-Unis à 16h30 avec dépot d’un courrier à l’attention du président OBAMA (la France ne nous écoute pas, alors il faut en appeler au sommet de la communauté internationale),

- manif à Washington :les frères des Etats-Unis passent ce matin sur C_stand, la radio du Congrès us, ils sont déjà en contact avec le représentant de Jesse JACKSON à Atlanta et ont décidé de manifester à Washington ce samedi 12 à la même heure qu’en France (avec le décalage) et de porter un courrier au Président OBAMA pour lui demander (comme il l’a fait pour la nouvelle dictature ) de ne pas reconnaitre le gouvernement gabonais.

8 septembre 2009

Coup d'état électoral au Gabon: Ali Bongo recourt à la force à Port-Gentil, foyer de la contestation

Port-Gentil (Gabon), envoyé spécial

Regards fuyants et hostiles, bruits étouffés, rues jonchées d'ordures et de carcasses de voitures calcinées, ruines de bâtiments encore fumantes : Port-Gentil s'est réveillée hagarde, dimanche 6 septembre, après sa troisième nuit d'émeutes postélectorales qui ont causé la mort de trois personnes, selon un nouveau bilan officiel.

La capitale pétrolière du Gabon, petite ville aux allures coloniales avec son secteur européen et ses quartiers "indigènes" séparés par un boulevard, a des allures de cité fantôme. "D'un côté, la ville qui bouge, de l'autre la ville qui souffre", résume un Gabonais. Entre révolte politique et pillage crapuleux, les violences ont abouti à la mise à sac de près de la moitié de Port-Gentil.

Frondeuse, la cité qui a voté massivement pour l'opposant Pierre Mamboundou à la présidentielle du 30 août n'admet pas la victoire d'Ali Bongo. "Ali tricheur", proclament des graffitis à côté d'affiches électorales lacérées du fils Bongo. D'autres slogans reflètent une autre croyance fortement enracinée ici : le nouveau président ne serait pas "réellement Gabonais" mais il aurait été adopté, après sa naissance au Nigeria. Une fable, selon l'intéressé.

COUPÉE DU MONDE

A la fureur ambiante, à la peur engendrée par une violente répression, s'ajoute désormais une autre calamité, la faim. L'état de siège n'a pas été décrété, mais la deuxième ville du Gabon n'en est pas loin de facto. Dépourvue de toute liaison routière avec le reste du pays, elle est coupée du monde depuis la fermeture de son aéroport pour cause de troubles.

Dimanche matin, une vedette rapide en provenance de Libreville, premier service commercial depuis le début des émeutes, a débarqué quelques familles et des journalistes sur un quai presque désert, démentant les rumeurs d'un exode massif de la population.

Les commerces d'alimentation, la plupart aux mains d'étrangers, ont été pris pour cibles. Certaines rues du quartier populaire de Grand Village ne sont plus que des alignements de baraques démolies. "Les Libanais ont été visés systématiquement. Puis est venu le tour des Africains de l'Ouest, explique un habitant. Aujourd'hui, il est difficile de trouver un grain de riz." La pénurie touche aussi le carburant, les cartes téléphoniques. Les prix des produits de base ont décuplé.

Sur dix boulangeries de la ville, deux seulement ont rouvert dimanche. La première est signalée par une interminable file d'attente placée sous la surveillance de militaires cagoulés. L'accès à la seconde est filtré par les gendarmes. "Tu as cassé, tu ne boufferas pas", dit s'être vu opposer un jeune en quête de pain.

"Ils veulent nous punir d'avoir voté pour le changement"

, analyse André Moukagni, premier adjoint au maire et responsable local de l'Union du peuple gabonais (UPG), le parti de Pierre Mamboundou. "Le pouvoir tabasse les gens la nuit, il ne fait rien pour rétablir l'approvisionnement", observe un autre habitant.

Les émeutes ont débuté le 3 septembre, peu avant l'annonce de la victoire d'Ali Bongo, au moment où s'est répandue la nouvelle des coups reçus par les leaders de l'opposition lors d'une manifestation à Libreville. Les violences qui ont suivi n'ont étonné personne. L'opposition, incapable de donner un contenu politique à la révolte des jeunes, avait, dans ses meetings de campagne, popularisé un mot d'ordre simple : "Si Ali passe, on gaspille [on casse]."

Le premier réflexe des émeutiers a été de prendre d'assaut la prison. Puis, ils ont attaqué un commissariat pour y dérober des armes. Depuis lors, trois cents détenus et quelques armes à feu sont dans la nature. La nuit, défiant le couvre-feu, de petits groupes d'émeutiers – 600 jeunes au total, selon le ministre de l'intérieur – érigent des barricades et pillent. "Les autorités ont laissé faire pendant deux jours. Sans doute ne sont-elles pas mécontentes que le désordre s'installe dans la ville de M. Mamboundou", persifle un Français.

Mais la décision de Total de transférer vers Libreville les familles de ses salariés et la mise en sécurité d'autres employés sur des navires, en mer, a inquiété le régime et l'a incité à reprendre la situation en mains. Chacun garde ici la mémoire des émeutes dramatiques de 1990. La production pétrolière avait été stoppée, une mesure inadmissible pour un régime entièrement dépendant de cette manne.

"VOLEZ ! PILLEZ : LE NOUVEAU PRÉSIDENT VA REMBOURSER !"

Dimanche, le ministre de l'intérieur, Jean-François Ndongou, s'est déplacé à Port-Gentil afin de réaffirmer l'autorité de l'Etat, menaçant d'instaurer l'état de siège si les violences se poursuivaient. "Nous n'allons pas offrir des denrées. Mais nous n'avons pas l'intention d'affamer la population", a-t-il ajouté.

Les violences, si elles ont un aspect crapuleux évident, ne se sont pas exercées au hasard. Tout ce qui symbolise le régime Bongo et ses relations avec la France a été visé. Depuis les supérettes Cécado, dont est actionnaire un dignitaire local du clan Bongo, jusqu'au consulat de France et aux installations de Total-Gabon (salle polyvalente, stations-service), une société dont Pascaline Bongo, sœur d'Ali, est vice-présidente.

Dans cette ville besogneuse et délaissée par les autorités – elle attend depuis vingt-cinq ans le pont qui la relierait à Libreville –, la débauche de moyens déployés par la campagne électorale d'Ali Bongo a exacerbé la colère. Outre les classiques T-shirts, le candidat du pouvoir distribuait des téléphones portables, des clés USB, des stylos et des lampes torche à son effigie.

"L'étalage de ces richesses acquises avec l'argent du contribuable a été insupportable

, explique un cadre gabonais.

D'autant qu'au même moment, les manifestations de l'opposition étaient systématiquement interdites. Les gens se sont dit que tout allait continuer comme avant."

En inondant ses partisans de cadeaux et en promettant de transformer Port-Gentil en "petit Dubaï", Ali Bongo ne savait pas qu'il inspirerait l'un des cris de ralliement des émeutiers : "Volez ! Pillez sans vous arrêter : le nouveau président va rembourser !"

                source: le monde

10 août 2009

Gabon: manifestation de rio: 10/08/09

8 juin 2009

Avec Omar Bongo, c’est un bout de la Françafrique qui disparaît

source: libération

Depuis le décès de l’Ivoirien Félix Houphouët-Boigny, fin 1993, il avait repris vaillamment le flambeau d’une «Françafrique» en déclin. Doyen des chefs d’Etat sur le continent, le président du Gabon, Omar Bongo Ondimba, est mort dimanche des suites d’un cancer aux intestins dans un hôpital de Barcelone. Il avait 73 ans, et en avait passé plus de quarante au pouvoir, sans coup d’Etat. Un record.

Propulsé en 1967 à la tête du petit émirat pétrolier du Golfe de Guinée, ce petit homme aux lunettes noires aura connu et fréquenté pas moins de six présidents de la République française. Le dernier, qui avait promis la «rupture» avec des pratiques d’un autre temps et de ténébreux réseaux franco-africains, se rendit sans broncher à Libreville pour son premier voyage en terre africaine, en juillet 2007. Le soir de son élection, Nicolas Sarkozy avait d’ailleurs appelé un seul dirigeant étranger, avant même la fermeture des bureaux de vote, pour le remercier pour ses «conseils»: Omar Bongo.

 

Ce dernier était loin d’être seulement un serviteur zélé de la «Françafrique». Bongo était aussi un fin connaisseur de la scène politique hexagonale, qui avait su se rendre indispensable en se créant un réseau d’obligés à Paris, de droite comme de gauche.

 

Le vieux sage a toujours été soupçonné d’avoir financé une palanquée de campagnes électorales. Mais ce rôle occulte n’a jamais été éclairci par la justice. Lors du retentissant procès d’Elf, dans les années 90, son nom a été beaucoup cité. Mais Bongo a finalement été épargné. «L’Afrique sans la France, c’est une voiture sans chauffeur. La France sans l’Afrique, c’est une voiture sans carburant», disait-il à Libération en 1996.

Bongo savait aussi confier des missions de conseil et d’audit à des dirigeants politiques prometteurs ou confirmés comme autant d’investissements. Ces derniers mois, on a beaucoup parlé de Bernard Kouchner. Mais la liste de personnalités politiques de tous bords ayant cédé à ses sirènes est longue.

Au Gabon, il a su régner sans faire usage de la force, contrairement à nombre de ses pairs sur le continent. La clé de sa réussite tient en quelques mots: un instinct politique hors pair et un usage raisonné de la corruption.

Bongo s’est longtemps prénommé Albert-Bernard. Il est né en 1935 dans une famille de paysans du pays batéké, une ethnie minoritaire du sud-est du pays. Après des études secondaires au Congo, il exerce un emploi modeste au sein des postes. Mais ce jeune homme vif et ambitieux est vite repéré par les services secrets français, qui vont l’employer, notamment dans les écoutes téléphoniques. Bob Maloubier, ancien du SDECE, s’occupe de la garde présidentielle après 64. Le Gabon, comme l’a raconté Pierre Péan (1), est alors le repère des barbouzes de tous poils. La garde présidentielle y est composé d’anciens de l’OAS. Paris possède sur place des intérêts économiques statégiques: l’uranium, exploité dans le sud-est par la Comuf (Compagnie d’uranium de Franceville), et bientôt le pétrole.

Mais Bongo doit son ascension tout autant aux Français qu’au premier président du Gabon indépendant, Léon Mba, qui en fait son directeur de cabinet. En 1964, lorsque le président est victime d’un putsch, avant d’être rétabli dans ses fonctions par les paras français, Bongo refuse de le lâcher. Le président Mba le nomme vice-président, et à sa mort en 1967, il lui succède naturellement, avec l’assentiment de Paris.

En 1973, Albert devient Omar: il s’est converti à l’islam, sur les conseils avisés du colonel Khadafi. Accessoirement, cette conversion intervient alors que le Gabon rejoint l’Opep, au lendemain du premier choc pétrolier. Trente ans plus tard, il ajoutera le nom de son père «Ondimba», racontant avoir été interpellé par son géniteur dans un rêve mouvementé. Mais son appartenance aux réseaux maçonniques a joué un rôle bien plus important au cours de sa longue carrière que son adhésion à l’islam.

Comme Félix Houphouët-Boigny, Bongo a su redistribuer l’argent du pétrole en veillant à ce qu’aucune communauté ne se sente marginalisée, gage de la stabilité de son pouvoir. Mais si son pays a échappé aux soubresauts qui ont ensanglanté nombre de ses voisins, il n’a jamais décollé économiquement. La manne pétrolière, qui se tarit, a profité à une petite coterie dans l’entourage du président, tandis que la moitié de la population vit dans la pauvreté.

Au cours de son long règne, Bongo a coopté un à un ses opposants au sein des différents gouvernements qui se sont succédé à Libreville en quarante ans, réduisant à néant toute idée d’alternance. Sa succession risque de se révéler d’autant plus délicate à gérer, en l’absence de relève crédible. La Constitution prévoit, en cas de décès du chef de l’Etat, l’organisation d’une élection sous quarante-cinq jours. L’intérim est assuré par le président du Sénat.

Au fil des ans, sa famille a pris une place prépondérante. Sa fille, Pascaline, qui dirige le cabinet présidentiel, a la haute main sur les finances, tandis que son fils, Ali, contrôle l’armée à la tête de laquelle il a placé ses fidèles. Vice-président du parti au pouvoir, ce dernier est idéalement placé pour succéder à son père, étant donné la brièveté de la campagne et l’état d’impréparation de ses adversaires.

 

   
7 juin 2009

Omar Bongo, la mort du doyen de la Françafrique

Sa disparition, à 73 ans, marque la fin d'une saga africaine intimement liée à la France. Il laisse un pays sous-développé mais des intérêts gigantesques aux mains d'un clan désuni.

Papa est mort. Avec la disparition d'Omar Bongo, à l'âge de 73 ans, c'est bien davantage que le doyen des chefs d'États africains qui quitte la scène. C'est un dinosaure qui tire sa révérence, le dernier des Mohicans, la figure la plus emblématique d'un système, la Françafrique, qu'il résumait mieux que nul autre, avec son cortège d'intérêts croisés, de liens occultes et d'affaires souvent pas très claires. Une page d'histoire se tourne. Significativement, la mort du «plus vieil ami africain de la France» survient à un moment crucial des relations entre l'ancienne puissance coloniale et le continent noir.

Depuis deux ans, à l'Élysée, Nicolas Sarkozy fait de la «rupture» la pierre angulaire de ses relations avec l'Afrique. Mais on ne met pas si facilement au rencard un vieux crocodile, surtout quand il s'appelle Bongo. «Et que voulez-vous que l'on fasse, on ne peut pas le tuer tout de même ?», s'indignait récemment un ministre de la République à qui l'on objectait qu'en dépit de l'aggiornamento annoncé, les vieilles habitudes continuaient d'avoir la vie dure avec certains dirigeants africains. Une image, diffusée à l'époque en boucle sur les chaînes de télévision gabonaises, témoigne de l'influence jamais démentie d'Omar Bongo dans le «village» franco-africain : celle de Nicolas Sarkozy, parmi bien d'autres obligés, rendant visite au «vieux» dans sa suite d'un palace parisien durant la campagne présidentielle. Le jour même de son élection, le successeur de Jacques Chirac à l'Élysée appelait l'inamovible président gabonais pour le remercier de ses avis et de ses conseils.

Autre signe parlant, la cohorte des ministres français se pressant, en mars dernier, aux obsèques de la première dame du Gabon, Edith Lucie, la fille du président congolais Denis Sassou Nguesso décédée d'un cancer après une longue hospitalisation au Maroc. C'est qu'au fil des décennies, Bongo a su se rendre incontournable, incarnant la stabilité, l'allié fidèle à l'ONU, à la tête d'un pays hébergeant quelque 10 000 ressortissants français et une base militaire.

De Gaulle, Pompidou, Giscard d'Estaing, Mitterrand : au pouvoir depuis 1967, Omar Bongo les a tous pratiqués avec connivence. Mais au-delà, les réseaux de ce «frère» éminent de la Grande Loge nationale française s'étendaient à toutes les sphères politiques et médiatiques. Il savait tout sur tous, sa meilleure assurance-vie : «Je ferais couler beaucoup de gens», disait-il, en guise de menace à peine voilée.

Au printemps 2008, une de ses colères a de toute évidence coûté son poste au ministre de la Coopération Jean-Marie Bockel, pour des propos un peu trop abrupts contre la Françafrique. On a beaucoup prêté au «doyen», comme le financement de bien des campagnes électorales, sans jamais le prouver. On ne prête qu'aux riches, dit-on. Or Omar Bongo était très, très riche.

 

«Blanc comme nègre» face aux affaires

 

C'est ainsi une autre coïncidence de voir partir le président gabonais alors que se multiplient contre lui les accusations de détournements d'argent public. Selon Transparence international France et l'association Sherpa, les «biens mal acquis» par le président gabonais recouvriraient quelque 70 comptes bancaires ouverts en France au nom de sa famille et 33 biens immobiliers prestigieux, dont une dizaine d'appartements à Paris, équivalant à plus de 150 millions d'euros. Deux plaintes, déposées par ces associations, ont été classées sans suite en 2007 et 2008 par le parquet. Celui-ci pourrait faire appel d'une troisième plainte, déposée par un homme d'affaires français emprisonné en 1996 à Libreville à la suite d'un différend commercial avec le chef de l'État gabonais. Ce dernier se proclamait «blanc comme nègre», dans un livre d'entretiens (Grasset 2001).

Son long parcours relève de la saga africaine. Né sous le nom d'Albert-Bernard Bongo le 30 décembre 1935 dans une bourgade de la province du Haut-Ogoué, rebaptisée plus tard Bongoville, ce Téké (l'ethnie bantoue minoritaire) fait ses études primaires et secondaires au Congo. Après son service militaire, il devient un agent subalterne des services secrets français et travaille aussi comme commis des postes.

Mais l'ambitieux Bongo saura tracer sa voie jusqu'aux plus hautes destinées dans le sillage du premier président du Gabon indépendant, Léon Mba. En 1960, Bongo est son vice-président et son bras droit avant de lui succéder après sa mort en 1967, avec la bénédiction du grand manitou des «affaires africaines et malgaches» à l'Élysée, Jacques Foccart.

En 1968, il fonde le Parti démocratique gabonais, parti unique jusqu'à l'instauration en 1990 d'un pluralisme de façade. Jusqu'au bout, Omar Bongo est resté l'unique détenteur d'un pouvoir dont il fut la clé de voûte. Habile et madré, il n'a pas son pareil pour verrouiller une campagne électorale (les scrutins se déroulent à échéance régulière) et monnayer le ralliement de ses opposants ou les museler. L'homme sait aussi se muer en caméléon quand il le faut. Pour obtenir une audience avec Paul VI, il se fait baptiser catholique. En 1973, il se convertit à l'islam et devient El Hadj Omar Bongo Ondimba, afin, dit-on, de s'attirer les bonnes grâces des pays de l'Opep, en majorité musulmans…

 

Omniprésence de la famille

 

Le 27 novembre 2005, il est réélu avec 79 % des suffrages lors d'élections que l'opposition juge entachées de fraudes massives. Imperturbablement, le «doyen» donne une fois de plus raison aux affiches qui s'étalent partout dans le pays : «Bongo, j'en veux toujours plus !»

Le nerf de la guerre, il est vrai, ne lui a jamais manqué. Peuplé de 1,3 million d'habitants seulement, l'«émirat gabonais» est un pays riche de son pétrole, de sa filière bois et de ses gisements de manganèse et de fer. En quarante ans de règne, toutefois, Omar Bongo n'aura que très modérément fait fructifier cette manne. Malgré ses immenses ressources naturelles, le pays se classe toujours 123e sur 177 au classement de l'indicateur de développement humain des Nations unies. Près d'un demi-siècle de pouvoir ne lui aura pas laissé le temps de construire plus de 900 kilomètres de routes…

Impeccablement sanglé dans ses costumes Smalto ou drapé dans une cape à la Mandrake, Omar Bongo ne boudait pas la scène diplomatique. On le retrouvait en médiateur dans nombre de conflits et de différends africains, toujours prompt à endosser la tenue du sage que lui valait de facto son ancienneté parmi ses pairs.

Autre clé du système Bongo, son clan. Au gouvernement comme dans l'administration, l'économie ou les médias, la famille du président est omniprésente. L'homme, il est vrai, n'a jamais ménagé sa virilité, la rumeur publique allant jusqu'à lui attribuer plusieurs dizaines d'enfants. Proche parmi les proches, sa fille Pascaline dirige son cabinet. Le mari de celle-ci, Paul Toungui, est ministre de l'Économie et des Finances. Le fils préféré du président, Ali, souvent présenté comme un possible successeur, est ministre de la Défense. «Il n'y aura pas de dynastie Bongo», se plaisait-il à dire. À voir. Même si le baobab est à terre, il est fort probable que l'après-Bongo portera, d'une façon ou d'une autre, la marque du clan.

                 source: le figaro

4 avril 2009

La justice européenne bientôt aux trousses de Bongo, Sassou Nguesso et Obiang Nguema ?

source: afrik.com

bosInterview de Maud Perdriel-Vaissière, membre de l’association de juristes, Sherpa.
Omar Bongo, Sassou Nguesso et Obiang Nguema accusés d’avoir acquis en France des biens avec des fonds publics détournés, vont peut-être échapper à la justice française. Le parquet de Paris a annoncé qu’il s’opposera à l’ouverture d’une enquête préliminaire. Les plaignants, deux associations et un particulier, attendent la décision de la juge d’instruction à qui revient le dernier mot. Maud Perdriel-Vaissière, juriste, est en charge du dossier chez Sherpa, l’une des associations plaignantes qui envisage de saisir la justice européenne. Elle a répondu aux questions d’Afrik.com.

La plainte déposée contre les présidents Omar Bongo Ondimba (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo), Théodore Obiang Nguema (Guinée équatoriale), pour détournement de fonds publics blanchiment, abus de bien social, abus de confiance et complicités, sera-t-elle reçue par la justice française ? Deux fois déjà, le parquet de Paris a classé sans suite les accusations de l’association Sherpa, l’Ong Transparency International et d’un citoyen gabonais, Grégory Ngbwa Mintsa. Une troisième fois, ces associations ont saisi, en décembre dernier, la doyenne des juges d’instruction pour les mêmes motifs, le parquet de Paris vient d’annoncer qu’il s’opposera à l’ouverture d’une enquête préliminaire. Sherpa, l’une des associations plaignantes, entend aller jusqu’au bout de sa démarche et saisir, au besoin, la justice européenne.

Afrik.com : Comment accueillez-vous la décision du parquet de Paris de s’opposer à l’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire des biens mal acquis par les trois chefs d’Etat que vous accusez ?
Maud Perdriel-Vaissière : Nous ne sommes pas surpris par cette décision. C’est son contraire qui nous aurait étonné. La décision finale revient à la juge d’instruction, Françoise Desset. Elle a besoin de l’avis du procureur de la République pour prendre sa décision, mais elle reste indépendante et n’est pas obligée de suivre le réquisitoire du parquet.

Afrik.com : Votre association et les deux autres en sont à la troisième plainte, les deux premières ont été classées sans suite par le parquet de Paris. Quels sont les éléments nouveaux de cette troisième plainte ?
Maud Perdriel-Vaissière : Pour ouvrir une instruction en France, la loi impose des étapes à suivre. Avant de saisir le juge d’instruction, il faut passer par le parquet. Nos deux premières plaintes, qui ont été classées sans suite, ont été déposées auprès du parquet de Paris. La nouveauté dans cette troisième plainte, c’est que nous avons directement saisi la juge d’instruction.

Afrik.com :Est-ce que vous espérez vraiment traduire, devant la justice française, des chefs d’Etats africains considérés comme des piliers de la Françafrique ?
Maud Perdriel-Vaissière : Evidemment ! C’est vrai qu’il y a encore énormément d’obstacles juridiques à soulever pour obtenir la restitution des biens qu’ils ont acquis par des fonds publics détournés. Pour le moment, c’est un objectif lointain. Nous sommes conscients de la difficulté de la démarche. Mais nous voulons déjà lever un tabou et susciter un débat public.

Afrik.com : Parmi les raisons qu’il avance pour expliquer sa décision, le parquet de Paris évoque l’immunité des chefs d’Etat en exercice. Aviez-vous tenu compte de cela dans votre démarche ?
Maud Perdriel-Vaissière : Oui. Mais à l’étape de l’instruction, c’est-à-dire celle à laquelle nous sommes actuellement, il s’agit pour la justice de vérifier les faits mentionnés dans le dossier et de voir s’il y a effectivement des infractions à la loi. C’est lorsque la juge d’instruction aura décidé d’une mise en cause des personnes visées par la plainte et aura de leur renvoi devant une juridiction qu’interviendra le débat sur l’immunité. Nous n’en sommes pas encore là.

Afrik.com : La justice de Monaco a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire sur des présumés comptes bancaires d’Edith Bongo. Sherpa est également à l’origine de cette décision. Pensez-vous qu’elle influencera la justice française ?
Maud Perdriel-Vaissière : Nous nous félicitons de la décision de la justice monégasque. Nous espérons que cette enquête préliminaire permettra de faire la lumière sur les responsabilités des personnes citées dans cette affaire. On ne peut pas exclure l’hypothèse que cette décision puisse influencer les Français mais cela ne sera qu’une présomption. La doyenne des juges d’instruction appréciera la recevabilité de notre plainte seulement sur la pertinence des éléments contenus dans notre dossier.

Afrik.com : Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ces présumés comptes bancaires d’Edith Bongo à Monaco ?
Maud Perdriel-Vaissière : Nous avons reçu des informations qui nous font croire que madame Edith Bongo Ondimba aurait pu servir de prête-nom à un certain nombre de membres de la famille Bongo et de la famille Sassou Nguesso, notamment à son époux et à son père. Nous avons demandé le gel des fonds déposés sur ces comptes pour éviter qu’ils soient transférés vers d’autres destinations.

Afrik.com : Quelles sont vos sources ?
Maud Perdriel-Vaissière : Comme vous les journalistes, nous avons le droit de préserver nos sources. Mais, même si nos sources ne nous avaient pas fourni des informations, il faut vraiment être naïf pour ne pas imaginer qu’Edith Bongo Ondimba avait des comptes bancaires à Monaco. L’enquête préliminaire qu’avait ordonnée le parquet de Paris en 2007 a fait état de 200 comptes bancaires appartenant aux familles Bongo, Sassou Nguesso.

Afrik.com : A l’origine de la plainte déposée devant le parquet de Paris ensuite devant la juge d’instruction, votre association, Sherpa, l’Ong Transparency International, et Grégory Ngbwa Mintsa, un citoyen gabonais. Ce dernier a été arrêté en janvier et incarcéré au Gabon en janvier dernier. Avez-vous de ses nouvelles ?
Maud Perdriel-Vaissière : Grégory Ngbwa Mintsa n’est plus en prison. Il va bien mais il est toujours mis en examen au Gabon. Nous avons fait appel à deux avocats, un Gabonais et un Français pour le défendre. Nous espérons un aboutissement rapide. Trois autres personnes, comme Grégory, ont été mises en examen au Gabon. On leur reproche leur militantisme dans la lutte contre la corruption.

Afrik.com : Jusqu’où iriez-vous pour atteindre votre objectif ?
Maud Perdriel-Vaissière : Nous ferons appel si le juge d’instruction ne reçoit pas notre plainte. En espérant que la cour d’appel ordonnera l’ouverture d’une instruction. S’il le faut nous n’hésiterons pas à porter l’affaire au niveau européen.

8 janvier 2009

Sinistre scénario

source: le monde

pC'est toujours le même sinistre enchaînement : il faut attendre l'inévitable "grosse bavure", et l'émotion qu'elle provoque, pour que les solutions diplomatico-humanitaires commencent à être envisagées. On a connu cela au Liban lors des interventions israéliennes de 1996 puis de 2006. C'est au tour de Gaza.
Tombés mardi 6 janvier juste à l'extérieur d'une école administrée par les Nations unies dans le nord du territoire, deux obus de char israéliens ont tué une quarantaine de civils palestiniens et blessé des dizaines d'autres. Des sources médicales concordantes, citées par l'agence Reuters, ont rapporté la scène : les projectiles qui s'écrasent parmi des hommes et des femmes en sandales - à l'évidence pas des combattants -, les corps démembrés qui jonchent le sol, les flaques de sang...

Et, comme après les précédentes "bavures", c'est à ce moment qu'une esquisse de possible dialogue politique s'ébauche, par l'intermédiaire de l'Egypte. C'est à ce moment aussi qu'Israël consent à envisager ce qui lui est réclamé, notamment par la France, depuis le début de son opération dans le territoire palestinien : l'ouverture d'un corridor humanitaire. Il faut rendre hommage aux Européens, et notamment à Nicolas Sarkozy. Ils ont été les premiers, avant le drame de mardi, à prendre le risque d'une ingrate médiation pour faire monter la pression sur les protagonistes : Israël, d'un côté, et le Hamas, de l'autre, par l'intermédiaire de l'Egypte et de la Syrie.

Car le bilan de ce qui se joue à Gaza est déjà trop lourd. Humain, d'abord, avec plus de 600 Palestiniens tués, dont au moins un quart de civils. Humanitaire, avec un territoire de plus d'un million et demi d'habitants encore un peu plus martyrisé qu'à l'habitude. Politique, avec une guerre qui radicalise chaque jour l'opinion arabo-musulmane et décrédibilise le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Israël peut avancer à bon droit qu'il lui était impossible de laisser le Hamas continuer à stocker un arsenal de milliers de roquettes de plus en plus puissantes et sophistiquées. Mais en serait-on arrivé là si l'on avait donné une chance au dialogue politique avec le Hamas ? Et sortira-t-on de cette guerre sans l'amorcer ? Non, bien sûr.

forum journal le monde

Jean-Alain L.
07.01.09 | 22h16
Le corridor ? bien sûr mais est ce une solution ? il FAUT que palestieniens et israeliens puissent vivre dans des frontières internationalisées, point barre !
CG.
07.01.09 | 22h04
La politique de l'Etat d'Israël est inexcusable. Elle a créé par son intolérance le Hamas qu'elle prétend détruire et qu'elle ne fait que renforcer. Nous en sommes au stade des crimes de guerre. M Glucksman a des indignations bien sélectives pour feindre de ne pas s'en rendre compte.

Abu_Simbel
07.01.09 | 22h02
Quelques remarques en écoutant Al-Jazeera: 1/on voudriat que le Tsahal sorte vainqueur avant une décision,c'est foutu. 2/On voudrait que ni l'Iran, ni la Syrie, ni l'Iraq, ni les palestiniens ne soient armés et se défendre. 3/L'Egypte et Israél sont les perdants de cette aventure militaire.Egy fera face à une contestation non de la rue mais des élites,Isr a perdu quelques alliés arabes. 5/A moyen terme, se fera une union des combattants palestiniens, "modérés" et "radicaux". Au fond génial.

Marc
07.01.09 | 21h44
C'es épuisant de lire les mêmes aneries, épuisant ausi de tenter d'y répondre avec peu de mots. De quelle chance au dialogue parlez-vous avec Israël ? Vous n'avez toujours pas compris depuis 60 ans que le mouvement sioniste ne veut rien d'autre que la terre et toute la terre, il se fiche du dialogue que vous prônez en intellectuel européen et occidental. Ouvrez les yeux bon sang. Israël, c'est la domination, pas le dialogue.

MAGALI C.
07.01.09 | 21h39
J'aimerais que nos journalistes nous expliquent comment le Hamas peut accumuler les roquettes et se constituer un arsenal alors que Gaza est sous embargo et que les Palestiniens n'ont pas de quoi se nourrir ni se soigner. Nous refait-on le coup des "armes de destruction massive" ? Le terrorisme est une chose, soit un crime condamnable, le meurtre perpétré par un Etat en est une autre, plus effrayante encore car c'est le crime institutionnalisé, comme la peine de mort à grande échelle.

Pierre M.
07.01.09 | 20h39
A quand des inculpations devant la Cour Internationale de Justice ? On inculpe des Soudanais, mais les Israéliens ne font pas mieux (à une plus petite échelle)

Raphaël D.
07.01.09 | 19h35
C'es épuisant de lire les mêmes aneries, épuisant ausi de tenter d'y répondre avec peu de mots. De quelle chance au dialogue parlez-vous avec le Hamas. Vous n'avez toujours pas compris que le mouvement terroriste ne veut rien d'autre que le chaos, il se fiche du dialogue que vous prôner en intellectuel européen et occidental. Ouvrez les yeux bon sang. le Hamas c'est la mort, pas le dialogue.

ANDRE S.
07.01.09 | 18h54
Malgré quelques gesticulations à destination des médias, ce "sinistre scénario" semble être accepté et approuvé par une grande partie de dirigeants politiques des pays dits "civilisés". Les solutions proposées ne prennent en compte que le point de vue d'Israel. Ceci dure déjà depuis 60 ans. Et on nous annonce, plus tard, une réaction de Obama Barak. Peut-être se réveillera-t-il quand le nombre de morts palestiniens dépassera 1000? L'analyse des raisons de ce soutien de fait reste à écrire.......

mireille u.
07.01.09 | 18h37
La victimisation d'Israël est insupportable. Combien de victimes civiles palestiniennes depuis 60 ans au nom du sionisme, ce colonialisme religieux? Combien de vies, de familles palestiniennes brisées depuis 60 ans? Peut-on accepter de perdre maisons et terres au profit des colons sans réagir? Bien sûr que non. Le Hamas et les tirs de roquette ne sont que des prétextes. Le colonialisme dans ce qu'il a de pire, c'est ce qui mène Israël. L'antisémitisme est une abomination, le sionisme aussi.

ROBERT T.
07.01.09 | 18h26
Les seuls responsables sont les Israéliens et les Palestiniens. Daniel Barenboïm a parlé fort et proposé une solution viable qui respecte les deux peuples. Ils ne tient qu'à eux de la choisir et ils n'ont besoin de personne pour le faire.

NICOLAS A.
07.01.09 | 16h55
Vous voulez dire que, comme à chaque fois, la "bavure" contre un bâtiment de l'ONU n'était pas vraiment une bavure? Alors quoi? Un crime de guerre qui restera une fois de plus impuni?

jr
07.01.09 | 16h50
Ce n'est pas un corridor humanitaire qu'il faut. C'est une force internationale entre Gaza et Israel pour faire cesser les tirs de roquettes, comme au Liban avec la FINUL. Bavure ou pas bavure, la communauté internationale n'apporte pas les solutions adéquates.

PHILIPPE J.
07.01.09 | 16h42
Israël est un Etat-voyou (rogue state) qui viole impunément la légalité internationale et les résolutions du Conseil de Sécurité depuis 40 ans. Après que la Présidence Sarkozy a passé outre à l'avis négatif du Parlement Européen, il serait inconcevable que l'UE puisse commencer le rehaussement (upgrade) de ses relations avec cet Etat- voyou, coupable de crimes de guerre au Liban (2006) et à Gaza et de crimes contre l'humanité (cf. Peter Falk, rapporteur de l'ONU, Professeur de Droit à Princeton).

alain sager (nogent sur oise)
07.01.09 | 16h42
On appelle dialogue l'art de mettre en commun des opinions divergentes en vue de parvenir à un éventuel accord sur une vérité, en considérant que le "logos" est partagé entre tous. Dans le cas présent, je ne sais pas si pour l'un ou l'autre des protagonistes, ce que je viens de dire a le moindre sens. Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'ils se renvoient à la figure les différences de degré qu'il y a incontestablement entre les crimes de guerre qu'ils commettent. Dialogue, mais de sourds.

Mokhtar H.
07.01.09 | 16h36
"Difficile de dialoguer avec Hamas lorsqu'on reçoit quotidiennement des dizaines de roquettes". Ah? Et lorsqu'on reçoit des dizaines de missiles israéliens? Des assassinats "ciblés" qui tuent toute la famille? Que l'on extorque maisons, terres, eau, construit des murs d'apartheid? Quand on crée un camp à Gaza pour 1,5 million de personnes? Pourtant les palestiniens, les pays arabes ont tendu maintes fois la main pour dialoguer, proposé la paix avec le droit. Réponse sioniste?

Roger L.
07.01.09 | 16h32
>>>les Indiens d'Amérique, notamment parce que les circonstances géopolitiques ne sont pas les mêmes, ni les mentalités, ni les moyens de communications. Ce n'est pas le seul conflit insoluble que le monde connaisse mais c'est le seul dont les répercussions extérieures vont dangereusement secouer, sinon le monde entier, du moins le Moyen Orient et l'Occident qui, par lâcheté ou impuissance, est donné comme complice ou complaisant.

Un homme las
07.01.09 | 16h30
Bravo pour un deuxième bel édito. Il est vrai qu'on peut être las, et même désespéré de voir toujours les même choses, chaque fois en pire. J'entends d'ici dire "c'est de la seule faute de...", "Rien n'est possible sans...préalable". Non. Un conflit se fait à deux, les deux sont responsables. Et il faut arrêter les grandes déclarations de principes, être pragmatiques. Et ouvert. La reconnaissance réciproque ne pourra se construire que sur une relation pragmatique *saine*. Pas histérique.

FRANCOIS B.
07.01.09 | 16h25
Comme d'habitude l'armée israélienne est allée trop loin, elle ne veut pas de pertes dans ses rangs, il y en aura donc plus chez l'adversaire, sans témoins comme l'invasion de l'Iraq, c'est plus sûr. Et voilà, il y le téléphone...qui filme et transmet... Et toujours l'ONU qui met des bâtons dans les roues, pourtant l'oncle SAM veille à empêcher une résolution;.Mais le massacre est public, tant pis, il faut négocier.

MARIA B.
07.01.09 | 16h24
Mahmoud Abbas est discrédité, mais Israel va aussi payer cher le prix de son discrédit moral. Pourquoi Iraël a-t-fait ce choix ?

MICHEL B.
07.01.09 | 16h23
Le Hamas est gagnant à tous les coups: disséminé dans la population civile, pas de guerre frontale, un arsenal de missiles qu'il lance de manière sporadique et aléatoire. C'est la guerre entre un tigre et une guêpe. La guêpe gagne toujours, Israel aurait dû le savoir.

Roger L.
07.01.09 | 16h23
LE MONDE fait ce qu'il peut pour demeurer mesuré et y parvient fort bien mais, comme le dit un "réacteur", voyons les choses de loin: aucun accord n'est possible pour une vraie solution puisque nous savons que jamais Israël n'a songé sérieusement à laisser s'installer un véritable Etat à ses côtés. Elle veut une population soumise, dotée d'une sous citoyenneté. Dans certains cas une telle stratégie peut fonctionner mais nous ne sommes plus aux 16e et 17e siècles. Les Palestiniens ne sont pas>>>

jean louis r.
07.01.09 | 16h17
Si les palestiniens n'avaient pas été arraché à leur terre par la violence des colonisateurs (sionistes) il n'y aurait jamais eu de roquettes sur les colonies israéliennes. Renvoyer dos à dos colonisateurs et colonisés, c'est, qu'on le veuille ou non se faire complice de l'agresseur. Ce qui valait pour l'Algérie vaut pour la Palestine.

arggg
07.01.09 | 15h55
25% de victimes civiles, ce sont les chiffres des portes paroles de Tsahal. En passant, je sais pas si les dirigeants palestiniens sont décrédibilisés mais les dirigeants israéliens; ça fait une paire qu'ils ne font rien de bon !!!

ALAIN L.
07.01.09 | 15h44
600 morts palestinien pour 8 morts Israeliens , pourquoi n'est il pas possible de condamner une telle disproportion de force sans se faire taxer d'anti israélien? En tout cas comme à chaque fois Irsael parviendra au résultat inverse escompté, une accumulation de haine voila tout . Hamas et faucons Israélien même combat , ce sera sans issue. Seul Obama peut encore forcer le destin

Jessie
07.01.09 | 15h43
Malheureusement, tout ce qu'est en train de faire Israël, c'est d'assoir la rancoeur qui fera les terroristes de demain. Ce n'est pas de cette façon que les Israéliens vont régler leurs problèmes, bien au contraire !

Agathon
07.01.09 | 15h41
"Fiat justitia ne pereat mendus"(Hegel). Devant de tels crimes dans un conflit militaire, les voix diplomatiques et politiques sont insuffisantes(des lamentations stériles). Reste la voix juridique. Elle seule pourra mettre à mal cette impunité sans nom. Quand Olmert, Barak et Livini entendront un jour " The court, please, stand up". Et qu'ils se léveront devant une Justice, alors la paix sera possible. Les sanguinaires généraux Algériens ont eu la trouille et depuis ça va mieux. Essayons

michel o.
07.01.09 | 15h40
On a déjà connu tout ça avec Sarajévo. Les accords de Dayton et le corridor avaient mis un terme temporaire aux exactions des Serbes après entr'autre le massacre de Markale. Il faudra attendre encore quelques exactions avant que la communauté internationnale envisage des frappes aériennes contre la RFY. Depuis la Serbie est rentrée dans le rang. Bis repetita placent ... tant qu'elles ne deviennent pas insupportables au plus grand nombre. Un accessit pour l'omni : un Richard Holbrooke français ?

Aliette G.
07.01.09 | 15h39
Merci pour cet édito courageux et révolté qui réconforte sur la capacité de la Presse de raisonner et de prendre position au-delà de l'opinion et des indices de l'offre et de la demande. On peut néanmoins contribuer en constatant que l'UE et Nicolas Sarkozy ont commencé par l'erreur de cautionner l'embargo et le point de vue selon lequel le Hamas n'aurait pu être un interlocuteur démocratique citoyen. Car ce qui est "permis" au pouvoir admet toujours sa possibilité d'en réaliser l'excès.

Asinus
07.01.09 | 15h27
Qu'en aurait dit Sirius? Ce qui est écrit peut s'appliquer à la politique éditoriale du Monde concernant le conflit israëlo-palestinien. La complaisance dont ont bénéficié Israël et son armée de la part de "compagnons de route" autrement plus efficaces que ceux de la cause palestinienne, ne saurait être étrangère aux "grosses bavures" qui, maintenant, soulèvent l'indignation. Ce n'est pas le droit d'ingérence, si cher certains (ailleurs seulement), c'est l'opportunité du silence et de la parole

NICOLAS A.
07.01.09 | 15h12
Vous voulez dire que, comme à chaque fois, la "bavure" contre un bâtiment de l'ONU n'était pas vraiment une bavure?
Hervé DIVICIACOS
07.01.09 | 15h09
Quand discutera-t-on enfin avec les Palestiniens des sujets qui fâchent : 1°)droit au retour, ou son indemnisation*.2°) retrait intégral des colons de Cisjordanie 2°)Co-souveraineté sur Jérusalem. Et c'est un minimum... On ne peut traiter le Hamas d'extrémiste, et en même temps refuser de discuter des sujets à la source des problèmes...Un peu de bon sens, voyons! *Mr Sharon a indemnisé à quelle hauteur chaque colon israélien déménagé de Gaza ?
Sinistre décompte !
07.01.09 | 15h02
Comme vous y allez, un quart de victimes civiles, mettez-en un petit chouya supplémentaire svp ... De plus il n'y a pas que les dirigeants palestiniens qui soient décrédibilisés, mais bon de cela mieux vaut ne pas en parler sous peine de se faire taxer d'antisionisme( ce qui est loin d'être mon cas je tiens à le préciser), je suis tout simplement un peu plus clairvoyant que beaucoup de personnes qui font preuve d'aveuglement dès que l'on en vient à évoquer ce conflit ... Patrice S

DAVID S.
07.01.09 | 14h50
Il fallait engager le dialogue avec le Hamas, facile à dire de loin. Plus difficile lorsqu'on reçoit quotidiennement des dizaines de roquettes.

rastaman
07.01.09 | 14h48
Merci de faire lire votre édito à vos contributeurs, par exemple monsieur Glucksman qui nous fait une analyse sémantique du mot "disproportionné".

Mike
07.01.09 | 14h27
Pour amorcer un dialogue, il faut être 2 à le vouloir. Il me semble que le Hamas n'a pas été élu au nom de cette idée. La "grosse bavure" était inévitable vu que le propre des guerres asymetriques est de provoquer ce genre de choses en s'abritant dans des endroits incongrus (écoles, maisons) et d'utiliser des boucliers humains. Tout est question de timing. Le Hamas cherche à montrer qu'il resiste longtemps et le temps joue contre Israel. Espérons le dialogue mais l'avenir est sombre.

Jean-Paul A.
07.01.09 | 14h25
L'attitude israélienne est simplement criminelle, au sens du crime contre l'humanité. On peut comprendre l'exaspération des israéliens recevant des roquettes régulièrement, mais ces roquettes sont plus symboliques que réellement dangereuses: la réaction est hors de proportion, sans commune mesure avec l'agression. En somme, ce sont des représailles collectives infligées à la population. Sans parler du fait qu'Israël bafoue les résolutions de l'ONU depuis des décennies, en toute impunité.

Jean-Claude P.
07.01.09 | 14h20
Enfin on ouvre les yeux sur les "dites" bavures quand cela est possible et que l'on ne dit pas à la presse ne venait pas,c c'est trop dangereux ou circulait, il n'y a rien à voir ici. oui, c'est la Democratie !

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